ARTISANAT : LES ARTISANS DU VIVRE |
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AGRICULTURE
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LA MEUNERIE La Lomagne, terre à blé par excellence, connut très tôt le développement de la meunerie, utilisant deux sources dénergie différentes : leau et le vent. Pendant des siècle, les moulins ont marqué le paysage en Lomagne. LES MOULINS A EAU Seuls, lArratz et la Gimone, alimentés depuis le milieu du XIXe siècle par le canal de la Neste, connaissent un débit assez régulier. La forme architecturale des moulins, malgré limportance de la bâtisse, différait peu des maisons du pays même si la construction à étage lui donnait un aspect cossu. En Lomagne, la meule travaillante des moulins à eau était actionnée par une roue horizontale. Ce type de moulin était généralement équipé de deux jeux de meules, aussi le qualifie-t-on dusine. Les moulins à eaux étaient tenus pour responsables du débordement des rivières ce qui rendait les prés infertiles. Ils seront supplées par des moulins à vent. LES MOULINS A NEF La Garonne qui borde la Lomagne de Bourret à Auvillar, avait des moulins à bateau, dits nef. Ils navaient quune roue motrice verticale aussi haute que large. Elle se situait entre le bateau-moulin et un bateau plus étroit qui servait de support à lextrémité du moyeux de la roue, et de flotteur. Comme ils gênaient le trafic fluvial, ils disparaîtront vers le milieu du XIXe siècle. LES MOULINS A VENT La Lomagne était par excellence le pays des moulins à vent. Leur architecture consistait en une tour ronde en pierre ou en brique surmontée dune toiture orientable portant des ailes. A lopposé des ailes, le gouvernail, grosse barre de bois, servait à diriger, manuvre assez pénible où y était attelé un mulet. LA DENSITE DES MOULINS ET LA TOPONYMIE En Lomagne, au XIXe siècle, il y avait un moulin pour 320 habitants. La plus forte concentration de moulins se situe, au XVIIIe siècle, à Lavit, avec une douzaine à vent. Nous avons ensuite Miradoux et Saint-Clar avec chacune dix moulins. Limportance de la meunerie en Lomagne a laissé des traces dans la toponymie. Les noms de lieu " Au Molin " se retrouve fréquemment sur les hauteurs, le toponyme " La Molina " se situe en bordure des petit cours deau. LE METIER DE MEUNIER La farine des moulins à eau était plus appréciée que celle des moulins à vent. Pour se payer de son travail, le meunier prélevait " la punhéra " (la poignée) sur le grain, quantité qui équivalait généralement au cinquième. LA MINOTERIE Vers la fin du XVIIe siècle, on distingua la minoterie de la meunerie, la première prenant un caractère industriel, la seconde conservant le sien plus artisanal. Autant fabricant que commerçant, la véritable qualification du minotier consistait dans le traitement de la farine. En 1852, les " Farines ou Minoteries " sont encore signalées parmi les principales activités dAuvillar. LES BOULANGERS BOULANGERS A TEMPS PARTIELEn pays dOc, nous avons trois noms pour le désigner. Ils correspondent à des fonctions différentes mais complémentaires : le " pastor " est celui qui pétrissait la pâte, le " fornièr " qui allumait et entretenait le feu dans le four, et enfin le " pancossier " est celui qui cuisait le pain. Seulement comme les ménages faisaient leur propre pain, la fonction ne les occupait pas suffisamment. Les boulangers étaient nombreux. BOULANGERS A TEMPS PLEIN Avec la disparition du pain de ménage, lactivité de boulanger devint importante. Dans les bourgs, leur nombre se réduira sérieusement et il nen restera souvent quun seul ou deux. LES PATISSIERS ROTISSEURS ET CABARETIERS On ne peut lui attribuer les mêmes activités que celle quil a de nos jours. On voyait plus fréquemment les pâtissiers occupés à présenter des préparations culinaires. LA PATISSERIE LOMAGNOLE Il faudra attendre le XIXe siècle pour que les pâtissiers se consacrent uniquement à la pâtisserie. Les pâtissiers avaient des secrets de fabrication quils ne transmettaient quaux leurs. Beaumont était renommé pour ses nougats, Lavit eut la spécialité de la coque. LES PRESSEURS DHUILE Comment fonctionnait le moulin à huile ? Trois opérations étaient nécessaires pour obtenir lhuile : lécrasement des fruits ou des graines, la cuisson ou le chauffage de la pâte obtenue, et le pressage. Le moulin, comme tout les moulins, se composait dune meule travaillante, mais celle-ci, au lieu dêtre également horizontale était verticale et tournait, actionnée par un cheval. " Lolièr " (lhuilier) avait son installation à domicile, au rez-de-chaussée, alors que lhabitation était à létage. Les clients lui portaient la matière à presser pour en extraire lhuile. Le presseur ambulant. Il y avait aussi des presseurs ambulants que lon appelait " lo trulhèr ". Il utilisait un pressoir, dont la forme ressemblait un peu à lalambic ambulant, tiré par un cheval car il passait de ferme en ferme. Une industrie développée. Cette industrie était assez développée. Ceux du lin étaient particulièrement estimés pour le bétail ; celui du colza létait moins. Par contre celui de noix ou damendes était une friandise. |
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