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ARTISANAT : LES ARTISANS DU CUIR

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Parmi les artisans du cuir, on peut citer : les tanneurs, les cordonniers, les savetiers, les selliers, les bourreliers, les triginiers et nous y ajouterons les bastiers. Cet artisanat fût assez développé en Lomagne jusqu’au début du XIXe siècle.

LES TANNERIES

A l’origine, ceux qui utilisaient le cuir, ou du moins certains, devaient préparer eux-mêmes leurs peaux. Dans l’article 168 des coutumes d’Auvillar, il est précisé que " les cordonniers de ladite ville peuvent faire du tan dans les bois du seigneur vicomte et des autres seigneurs moyennant un droit de forestage de 2 deniers pour chaque ânée de tan, si lesdits bois sont dans les limites de la ville ". Nous ignorons à quelle époque, mais dans le courant du Moyen- Age, des artisans du cuir se spécialisèrent dans le tannage et approvisionnèrent les autres.

Nos actuels chef-lieu de canton et les bourgs de quelque importance avaient pour la plupart des tanneries. Les renseignements que nous possédons concernant cette profession sont du XVIIIe siècle. On trouve trace de ces établissements à Auvillar, Beaumont, Larrazet, Saint-Nicolas, Mauroux et il devait y en avoir dans d’autres localités que nous ignorons. L’annuaire de l’an XII du département du Gers en a recensé 32 et la Lomagne devait en compter au mins une dizaine. Leur production dépassait les besoins du pays puisqu’il s’en exportait.

Ces maîtres- tanneurs employaient le tan de chêne ou de châtaignier et accessoirement le sumac. Ils utilisaient les peaux provenant de l’élevage local mais le cheptel n’était pas encore complètement reconstitué après les ravages de l’épizootie et ils devaient en acheter à Bordeaux et à Bayonne. Il se construisait encore des tanneries dans la première moitié du XXe siècle ; c’est seulement vers 1850 que la mégisserie de la Montagne Noire prendra un extraordinaire développement en important des peaux d’Amérique latine. Elle finit par concurrencer les tanneries locales.

LES CORDONNIERS

Les cordonniers fabriquaient les chaussures, ce qui explique leur nombre important dans les gros bourgs. Pendant des siècles, ils chaussèrent les nobles, les gens de guerre, le clergé, les bourgeois et les artisans et les riches paysans. Ce n’est que dans la seconde moitié du XIXe siècle que le menu peuple fera partie de sa clientèle.

Lorsque les chaussures seront fabriquées en série, le cordonnier entretiendra les chaussures excepté quelques rares clients pour qui il pourra encore faire sur mesure.

LE SELLIER ET LE BOURRELIER

A une époque où la voiture n’existait pas ou n’était pas d’un usage courant, on voyageait à cheval. La selle était donc un des harnais les plus utilisés et l’on comprend que des artisans du cuir se soient spécialisés dans sa fabrication. Ils porteront le nom de sellier. Il y en avait de simples mais aussi de très belles, par la qualité du cuir utilisé, le façonnage et le décor.

Le bourrelier fabriquait les autres harnais, notamment le collier, pièce peut-être la plus délicate à confectionner pour que l’animal ne se blesse pas. Excepté dans des centres comme Beaumont, où des selliers conserveront leur spécialité, les deux professions finiront par se confondre et l’on dira tout simplement : " lo selhèr " (le bourrelier).

AUTRES ARTISANS DU CUIR

Le tréséguier fabriquait " las tresegas " dont nous connaissons par le terme équivalent en français, gros anneaux de cuir tressés que l’on suspendait au joug et dans lesquels passait le timon.

A une époque où le transport à dos d’animal était le plus courant, usage qui s’est prolongé pendant la première moitié du XIXe siècle, le bastier était une profession assez développée. Il fabriquait les bâts, à la fois harnachement fixé à l’animal par une sous-ventrière, un culeron et un avaloir, et moyen de transport composé d’un dispositif en bois prenant la forme du dos et sur lequel on pouvait fixer une charge.

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