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ARTISANAT : LES ARTISANS DE L'ARGILE

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LA POTERIE

IMPLANTATION ET DEVELOPPEMENT

Sur la rive gauche, cette industrie s’implanta tôt et se développa rapidement dans les régions d’Auvillar, de Lavit et de Beaumont, à l’est de la crête tolosanne.

En occitan, le potier s’appela d’abord " l’olèr " parce qu’il fabriquait des oules, c'est le principal récipient dont dérivèrent plus ou moins tous les autres. Le tour à bois, invention du Moyen Age ne s’est perfectionné qu’au XVIIe, époque où la poterie semble avoir pris une grande extension. L’artisanat " s’industrialise " et apparaissent des fabriques utilisant une importante main d’œuvre. le potier va s’appeler " lo tournaire " (le tourneur) en raison du tour actionné avec les pieds devenu son principal outil qui lui permet de donner les diverses formes aux ustensiles fabriqués.

LA FABRICATION ET LA PRODUCTION

Les tourneurs ou mouleurs chargés de la confection des ustensiles étaient généralement des hommes et représentaient le sommet de la hiérarchie. Venaient ensuite les manœuvres, également des hommes, dont le travail consisté pour les uns à fouiller la terre, la transporter et la préparer, pour les autres à couper le bois et le charrier. Enfin, des femmes s’occupaient du chauffage du four et de la cuisson. Les journées de travail étaient de dix heures en hiver et de douze heures en été. Le salaire des manœuvres était le double de celui des femmes et celui des ouvriers tourneurs le double de celui des manœuvres. Pour toute force motrice, chaque fabrique utilisait un manège à cheval.

La poterie lomagnole, plus rustique que la quercinoise, agrémentait la terre brute d’un vernis brun clair à l’intérieur des casseroles sauteuses et, jusqu’à la mi hauteur, d’un jaune d’or les pots à graisse. Pendant longtemps, Auvillar fut célèbre pour ses faïences.

LES TUILERIES

C'est un usage venu des romains. Il a fallu toutefois attendre l’éveil de notre civilisation occitane, au Moyen Age, pour que ces établissements se multiplient au point de devenir un artisanat de pointe en Lomagne.

IMPLANTATION ET DENSITE

Les tuileries étaient établies sur les lieux où se trouvait la matière première : l’argile, et le combustible nécessaire au chauffage des fours. C'est-à-dire à l’est de la crête tolosane, au centre du triangle lomagnol. La fabrication des tuiles nécessitait autrefois une importante main d’œuvre.

LA FABRICATION ET LES PRODUITS

La matière première était invariablement la boulbène, formée d’un mélange d’argile et de sable fin. Cette terre était déposée sur un sol aplani pour y être triturée aussi finement que possible. Imbibée d’eau, elle devenait une épaisse bouillie dont on remplissait les moules. Ensuite on la disposait dans un four et l’on vérifiait la cuisson à la coloration de l’argile. Ces briques et ces tuiles étaient d’une extrême solidité.

On peut distinguer deux catégories de produit : les crus, seulement séchés, et les cuits.

La dernière briqueterie lomagnole est celle de Lavit, elle a fermé ses portes en 1936.

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