Sommaire général
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LE QUOTIDIEN
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LA CULTURE POPULAIRE
Croyances et superstitions
Coutumes et traditions 
Les loisirs 

LES COUTUMES ET LES TRADITIONS 

DU BERCEAU A LA TOMBE:

La coutume a un certain aspect pratique lié à la vie, alors que pour la mort, il n’est question que de Au-delà, de l’irréel.

  • La naissance :

Autrefois, lorsque les accouchements se pratiquaient à la maison, quand la mère sortait pour la première fois après la naissance de son enfant, elle mettait une tuile canal sur la tête et allait à l’église se faire bénir.

  • Le mariage :

La veille de la noce, les garçons et les filles d’honneur préparaient la jonchée, profusion de fleurs et de feuilles répandues sur le passage des futurs mariés. Ceux-ci allaient à l’église sur le même cheval ou dans une voiture découverte qu’on leur avait prêtée. L’office terminé, le retour à la maison n’était pas sans obstacles. Il y avait l’usage de la sèga (la haie) qui consistait à barrer la route au cortège avec des ronces et à ne laisser la voie libre qu’après le versement d’une offrande. Au cours du repas, une cuisinière passait avec un plat pour demander l’étrenne en entonnant la chanson d’usage. Si quelqu’un refusait de payer, elle lui griffait le visage avec une ronce. Tard dans la nuit, quand les mariés étaient au lit, on leur portait le tourrin, assez poivré en général.

LES COUTUMES RELIGIEUSES:

Sous l’Ancien Régime, chaque profession organisée avait son saint patron. Plusieurs saints étaient invoqués autrefois pour la protection des bêtes et des récoltes.

  • La Saint-Blaise (3 février) :

Saint Blaise était invoqué comme protecteur des laboureurs. Au point de vue local, c’est à Pordiac qu’est le berceau de ce culte. Plusieurs jeunes gens parcouraient la campagne, recueillant du blé ou de l’argent pour acheter les pains bénits.


La saint Noé à Auvillar, après la dernière guerre.
  • La Saint-Roch (16 août) :

Dans les paroisses de Lomagne, le matin de ce jour, on menait tout le bétail et les chevaux devant les portes des églises afin qu’à l’issue de la messe célébrée pour la conservation des animaux, les prêtres les bénissent et leur obtiennent, par l’intercession de saint Roch, la protection divine.

  • Les rogations :

Instituée vers l’an 470 par saint Mamert, évêque de Vienne en Dauphiné, cette fête avait pour but d’attirer sur les champs la bénédiction du ciel. Elle consistait en prières publiques et en processions dans la campagne qui précédaient l’Ascension.

  • L’Aghuiloner :

On peut considérer que c’est une coutume mi-religieuse, mi-profane. Il y avait une quête que l’on faisait à travers bourgs et campagnes en demandant des subsides pour confectionner le gâteau de Noël que l’assistance se partagerait à la messe de Minuit. On prévoyait aussi un supplément pour un repas en commun que terminait toujours un bal.

  • Planter le mai :

L’arbre de mai était celui que l’on plantait devant la maison du seigneur ou des personnages importants. Plus tard, cela prit un sens différent. Le prétendant plantait un arbre, généralement un peuplier, devant la porte de sa bien-aimée et lui chantait une aubade. Nous nous souvenons par contre du mai, un peuplier orné de deux drapeaux perçus de loin, que l’on plantait chez le maire et l’adjoint après l’élection.

  • L’escoba- sol :

Lorsque les ouvriers avaient achevé une construction et que la maison était bien nette, le propriétaire leur offrait un repas auquel on donnait ce nom. D’une manière générale, cela signifiait : l’achèvement de …

  • La palhada :

A la fin des travaux de la moisson et plus ordinairement après que les gerbes avaient été mises en petit tas, les estivandiers étaient dans l’usage d’offrir au propriétaire un bouquet composé des plus beaux épis, entrelacés de fleurs, sous forme de croix. A son tour le propriétaire, lorsqu’il était satisfait, pouvait donner un pourboire, en nature ou en argent. Ce don servait à faire une petite fête appelée palhada.

  • La fête du vin nouveau :

Entre voisins, à la décuvaison, on s’offrait une bouteille de vin nouveau.

  • Le débit de bête accidentée :

Lorsqu’une bête était accidentée et nécessitait d’être abattue, on faisait appel à un boucher pour la saigner et la débiter. On avertissait tout le voisinage et chacun se faisait un devoir de venir acheter un morceau de viande qui était d’ailleurs livré à un prix inférieur à celui du commerce local.

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