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L’ALIMENTATION

L’alimentation variait en quantité et en qualité suivant les conditions sociales. La " bonne cuisine " fut très longtemps le privilège des riches, la classe moyenne se nourrissant mais frugalement, quant au peuple, plus particulièrement touché par la famine (le spectre de celle-ci a seulement disparu au XIXe siècle), il survivait.

Comment se sont alimentés nos ancêtres depuis le Moyen Age ? Des tableaux idylliques ou très sombres ont été brossés de ces époques lointaines. Nous allons étudier successivement les produits et les denrées, leur préparation et leur conservation et découvrir le menu de leurs divers repas, quotidiens ou de circonstances.

 

PRODUITS ET DENREES

Le pain

  • L’aliment de base

Le pain a toujours été l’aliment de base aussi dit-on " gagner son pain " pour " gagner sa vie ".

  • Sa consommation

La consommation normale en pain était estimée au milieu du XIXe siècle à 2 kg par personne et par jour.

  • Variétés de pain et produits de remplacement

On distinguait plusieurs catégories de pain. Parfois le pain manquait ; on le remplaçait alors par des bouillies.

  • La préparation

Jusque vers 1850, étant donné la faible quantité de pain consommé, le même four servait pour plusieurs foyers. Le pain devait être bien travaillé et bien levé ce qui donne une mie moelleuse.

Le lait et ses dérivés

Excepté les enfants et les malades, on en consommait très peu ou alors pour la pâtisserie. Il y avait d’importants troupeaux de brebis et c’est avec leur lait que l’on faisait des fromages.

Les légumes

Fèves, pois et lentilles sont connus depuis la plus haute Antiquité. Le chou l’est également et joue un rôle important dans la soupe. Au XVIe, le haricot, importé d’Amérique, tend à remplacer la fève. La pomme de terre est introduite en Lomagne au XVIIIe, mais elle n’entrera dans la nourriture humaine qu’au début du XIXe. Il y a aussi les " herbes " : poireau, oseille, épinards, toutes les salades, le céleri, l’artichaut… La tomate se mange crue ou cuite. Autres légumes de cette catégorie : la carotte, la rave, l’oignon, l’ail…

Les viandes

La provision de viande était essentiellement fournie par le porc et cela depuis la plus haute Antiquité. La viande restait un met de nobles et bourgeois ; il faut attendre le XIXe siècle, pour que le milieu populaire en profite.

Le poisson

En Lomagne, comme on était éloigné de tout lieu de pêche maritime, on consommait surtout du poisson salé.

L’huile

On consommait peu de beurre et l’huile d’olive était réservée aux plus riches. Le peuple se contentait de graisse d’oie ou de porc, d’huile de noix, d’amande, de colza ou d’oeillette. L’huile d’arachide vient après la création de l’empire colonial.

Denrées nouvelles

Pâtes alimentaires et café ne sont introduits en Lomagne qu’à la fin du XIXe siècle.

Le vin

Il y avait le vin de première cuvaison, mais les plus communs étaient ceux de deuxième, le demi-vin, et de troisième cuvaison, la piquette. En remplacement, il existait aussi une boisson à base de prunelles.

LA PREPARATION DES PLATS

Cf. PALAY (Simin), La cuisine du Pays (Armagnac, Béarn, Bigorre, Landes, Pays basque)

Jetons un regard sur la façon dont nos ancêtres préparaient leurs aliments.

La soupe

La soupe est le plus ancien et, jusqu’au début du siècle, le principal et pour les plus pauvres l’unique plat cuisiné. Voici les étapes de sa préparation :

  • Monter la soupe
  • Tremper la soupe

Il fallait savoir " tenir son feu, son lard et son chou ".

Autres potages

Le " torrin " ou " aiga-bolida " : un potage vite préparé. Le bouillon : préparé avec de la viande ; potage des jours de fêtes et de gros travaux.

Les plats mijotés

Il y a " l’aricot ", le " ratà ", la brandade de morue, " l’estofet ", la " doba ", le " cibet "…

Les plats vite préparés

Ce sont les plats préparés à la poêle ou au grill : " saupiquet ", poulet et lapin en fricassé, pomme de terre à la poêle, omelette…

Les rôtis

Volaille ou gibier, à la casserole, ou à la broche les jours de fêtes.

Les pâtes

Elles sont adoptées tardivement : vermicelles et macaronis uniquement.

Les plats de circonstances

" Sanquette "lorsqu’on tuait les oies, " fricassées " quand on tuait le cochon.

Les champignons

Rosé des près (" lauset ") et cèpes (" bruc ") : ils sont préparés à la poêle, en omelette…

Les desserts

Le plus connu et le plus apprécié est la " croustade ".

 

LA CONSERVATION

Les deux procédés de conservation les plus courants, mais aussi les plus anciens et les plus longtemps utilisés ont été la salaison et la déshydratation.

Les conserves de viandes

L’élément conservateur est le sel : les morceaux de viandes pouvaient être conservés directement dans le sel, ou bien dans une saumure pour les bas morceaux. Certains morceaux pouvaient être conservés dans de la graisse, après avoir " pris le sel ". Les conserves au " bain marie " ne remontent pas à plus d’un demi-siècle.

Les conserves de légumes

Soit ils se conservaient tels quels (citrouille), soit ils séchaient (fèves).

Les conserves de fruits

On pouvait les conserver sous la forme de fruits confis, ou bien secs.

 

LES REPAS

Les repas quotidiens

6 h – Petit déjeuner : simple collation.

9 h – Déjeuner : le premier vrai repas.

13 h – Dîner : le premier grand repas.

16 à 17 h – Goûter : sorte d’avant repas permettant d’attendre le souper.

18 h l’hiver et 20 h ou 21 h l’été – Souper

On prenait la plupart des repas à la maison, mais on en prenait aussi aux champs, surtout pour les gros travaux.

Les repas de circonstances

C’était les repas des gros travaux, de certains jours de fêtes, de jours de foire…

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