LA VIE QUOTIDIENNE |
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LHABITAT Lespace habitable Le mobilier LE QUOTIDIEN LA CULTURE POPULAIRE |
LALIMENTATION Lalimentation variait en quantité et en qualité suivant les conditions sociales. La " bonne cuisine " fut très longtemps le privilège des riches, la classe moyenne se nourrissant mais frugalement, quant au peuple, plus particulièrement touché par la famine (le spectre de celle-ci a seulement disparu au XIXe siècle), il survivait. Comment se sont alimentés nos ancêtres depuis le Moyen Age ? Des tableaux idylliques ou très sombres ont été brossés de ces époques lointaines. Nous allons étudier successivement les produits et les denrées, leur préparation et leur conservation et découvrir le menu de leurs divers repas, quotidiens ou de circonstances. PRODUITS ET DENREES
Excepté les enfants et les malades, on en consommait très peu ou alors pour la pâtisserie. Il y avait dimportants troupeaux de brebis et cest avec leur lait que lon faisait des fromages.
Fèves, pois et lentilles sont connus depuis la plus haute Antiquité. Le chou lest également et joue un rôle important dans la soupe. Au XVIe, le haricot, importé dAmérique, tend à remplacer la fève. La pomme de terre est introduite en Lomagne au XVIIIe, mais elle nentrera dans la nourriture humaine quau début du XIXe. Il y a aussi les " herbes " : poireau, oseille, épinards, toutes les salades, le céleri, lartichaut La tomate se mange crue ou cuite. Autres légumes de cette catégorie : la carotte, la rave, loignon, lail
La provision de viande était essentiellement fournie par le porc et cela depuis la plus haute Antiquité. La viande restait un met de nobles et bourgeois ; il faut attendre le XIXe siècle, pour que le milieu populaire en profite.
En Lomagne, comme on était éloigné de tout lieu de pêche maritime, on consommait surtout du poisson salé.
On consommait peu de beurre et lhuile dolive était réservée aux plus riches. Le peuple se contentait de graisse doie ou de porc, dhuile de noix, damande, de colza ou doeillette. Lhuile darachide vient après la création de lempire colonial.
Pâtes alimentaires et café ne sont introduits en Lomagne quà la fin du XIXe siècle.
LA PREPARATION DES PLATS Cf. PALAY (Simin), La cuisine du Pays (Armagnac, Béarn, Bigorre, Landes, Pays basque) Jetons un regard sur la façon dont nos ancêtres préparaient leurs aliments.
La soupe est le plus ancien et, jusquau début du siècle, le principal et pour les plus pauvres lunique plat cuisiné. Voici les étapes de sa préparation :
Il fallait savoir " tenir son feu, son lard et son chou ".
Le " torrin " ou " aiga-bolida " : un potage vite préparé. Le bouillon : préparé avec de la viande ; potage des jours de fêtes et de gros travaux.
Il y a " laricot ", le " ratà ", la brandade de morue, " lestofet ", la " doba ", le " cibet "
Ce sont les plats préparés à la poêle ou au grill : " saupiquet ", poulet et lapin en fricassé, pomme de terre à la poêle, omelette
Volaille ou gibier, à la casserole, ou à la broche les jours de fêtes.
Elles sont adoptées tardivement : vermicelles et macaronis uniquement.
" Sanquette "lorsquon tuait les oies, " fricassées " quand on tuait le cochon.
Rosé des près (" lauset ") et cèpes (" bruc ") : ils sont préparés à la poêle, en omelette
Le plus connu et le plus apprécié est la " croustade ". LA CONSERVATIONLes deux procédés de conservation les plus courants, mais aussi les plus anciens et les plus longtemps utilisés ont été la salaison et la déshydratation.
Lélément conservateur est le sel : les morceaux de viandes pouvaient être conservés directement dans le sel, ou bien dans une saumure pour les bas morceaux. Certains morceaux pouvaient être conservés dans de la graisse, après avoir " pris le sel ". Les conserves au " bain marie " ne remontent pas à plus dun demi-siècle.
Soit ils se conservaient tels quels (citrouille), soit ils séchaient (fèves).
On pouvait les conserver sous la forme de fruits confis, ou bien secs. LES REPAS
6 h Petit déjeuner : simple collation. 9 h Déjeuner : le premier vrai repas. 13 h Dîner : le premier grand repas. 16 à 17 h Goûter : sorte davant repas permettant dattendre le souper. 18 h lhiver et 20 h ou 21 h lété Souper On prenait la plupart des repas à la maison, mais on en prenait aussi aux champs, surtout pour les gros travaux.
Cétait les repas des gros travaux, de certains jours de fêtes, de jours de foire |
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