IMPLANTATION HUMAINE |
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LE CADRE NATUREL Le Pays de Lomagne Les conditions naturelles IMPLANTATION
HUMAINE |
QUATRE VILLES EN UNE SEULE : AUVILLAR
Le Castelnau, quant à lui, doit sa formation aux maisons qui se groupèrent autour du château du vicomte dAuvillar. Ce sera donc la ville seigneuriale et vicomtale. La sauveté fut créé au XIIe siècle, occupant un espace de trois hectares environ. De plus, elle fut une étape pour les pèlerins de Compostelle. La sauveté restera la ville populaire et deviendra par la suite le faubourg dAuvillar. Au XIIIe siècle, lespace resté libre entre le Castelnau et la sauveté fut occupé par une bastide. Elle sorganisa autour dune place triangulaire avec au centre une halle ronde, entourée de belles demeures. On distingue deux grands quartiers, lun consulaire, lautre " industriel ". Léglise, elle, véritable forteresse, était restée hors des murs. Ce développement urbain est du à sa position stratégique et à sa situation sur une voie fluviale et une voie terrestre, lune conduisant à lautre, qui permirent lépanouissement de son artisanat et de son commerce.
BEAUMONT, UNE VILLE NEUVE Le site se présente sous la forme dun cirque allongé dans le sens de la Gimone, dont les parois sont aujourdhui tapissées par un paysage de vallées et de terreforts bien cultivés et parsemés de grandes fermes. Il y a mille ans, celui-ci était recouvert de grandes forêts. Lhomme préhistorique ne sy est pas aventuré et la présence gallo-romaine y est mal attestée. Les premières communautés chrétiennes ont ouvert des clairières dans cet immense massif forestier. Des châteaux surveillaient la principale route transversale, les autres parcourant les hauteurs. Mais tout restait à créer, ce sera luvre de labbaye Grandselve qui lentreprendra à laube du XIIe siècle. A la fin du XIIe siècle, le site est prêt pour recevoir la ville dont labbaye veut doter la vallée. Aussi, en 1274, labbé Bertrand décide la fondation dune bastide sur son terroir de Gilhac. Cet emplacement fut-il reconnu mal choisi ou insuffisant et renonça-t-on à lespoir dy voir grandir une ville neuve ? Tout porte à le croire puisque le roi et labbé conclurent un autre accord de fondation pour une ville voisine que lon dénomma Beaumont. Avec un quadrillage ordonné autour dune place centrale, elle est le type achevé des plans de bastides. Ce sera la ville murée la plus étendue de Lomagne car les fondateurs avaient vu grand. Il faut attendre la seconde moitié du XIXe siècle pour que les îlots non bâtis se couvrent de constructions. Tant par sa surface bâtie que par sa population, mais aussi ses immeubles, ses notables, son activité économique, Beaumont sera toujours la grande ville de la Lomagne. Elle en avait si bien conscience quelle prétendit au rang de sous-préfecture. AU COEUR DE LA LOMAGNE : LAVIT Situé au centre du triangle lomagnol, ce lieu de passage très fréquenté devenait un point de rencontre privilégié et le centre dattraction du pays qui sest formé autour. Agglomération de dimension modeste, elle occupe, un peu à louest, un plateau étroit surplombant un profond ravin. Dans la population émerge une bourgeoisie commerçante qui réclame des libertés et une part de pouvoirs. Une restructuration urbaine simpose et Lavit va être retracée sur le modèle des bastides. A Lavit, pas de place vide, les maisons sagglutinent les unes aux autres le long détroites ruelles. Ce qui lui donne un air de bastide, cest le cur de lagglomération avec la halle et lhôtel de ville entourés de couverts. Pour le reste, on a abattu les anciennes murailles qui se seraient trouvées à lintérieur et taillé des rues étroites dans les pâtés de maisons. Une puissante forteresse fera partie du plan de fortification de la cité réaménagée.
MIRADOUX, UN NOEUD ROUTIER Miradoux est un nud routier. Aucune fouille ne permet dattester dune présence humaine avant le XIIIe siècle .Et pourtant ,trois axes routiers traversaient le site de Miradoux ce qui atteste de sa grande importance .Un Castelnau ,une étape et une ville nouvelle. La bastide, fondée en 1253 ,fut qualifiée de plus ancienne bastide du Gers .Il y eut dabord ,des maisons groupées en demi cercle an nord-est de léglise construite au début du XVIe siècle puis un groupe dhabitations est venu sajouter à ce Castelnau .Il semble que ce soit pour favoriser une étape routière vers Auvillar et Lavit .Le Castelnau prend plus dampleur avec la construction dun faubourg ainsi que dune halle, trait caractéristique de ce type dagglomération. Pour plus de sécurité, on érige une enceinte regroupant le Castelnau, létape routière et les faubourgs.
SAINT-CLAR, UNE VILLE EPISCOPALE Saint-Clar, ville épiscopale, est entourée au nord par le ruisseau de Gajan, à lest par lArratz mais aussi au sud-est par Larlat .Ce nest donc quà louest quil souvre. Lagglomération saint-claraise, se compose dun Castelnau et de deux bastides. Le Castelnau appartenait à lévêque de Lectoure qui partageait cette seigneurie avec les vicomtes de Lomagne .Les rues, étroites et sinueuses étaient grouillantes danimation en tout temps mais surtout les jours de réception et de fêtes religieuses. Les bastides doivent leur construction à la montée démographique du XIIIe siècle .Fondées à proximité de la ville principale, une se trouve dans la partie ouest et est appelée vieille bastide, une autre, la bastide neuve, aux rues étroites et sinueuses, entrecoupée dune place centrale et dune halle. Ce Castelnau et ses deux bastides avaient une superficie de neuf hectares et étaient entourés dune muraille. SAINT-NICOLAS DE LA GRAVE, UNE VILLE TOURNEE VERS LE FLEUVE Ce fut le besoin davoir un passage pour traverser la Garonne qui donna naissance à un port. Ce dernier sétablit sur la rive concave, le niveau de leau permettant laccostage en toutes saisons, le quai au bas du promontoire, les habitants sur le haut. Le château, la sauveté et la bastide : Lévêque de Lectoure en fut le propriétaire jusquau milieu du XIIIe siècle. Il y avait une tour destinée à protéger le port et la traversée du fleuve. Les moines baptisèrent la sauveté Saint-Nicolas. Depuis le XVe siècle, elle est qualifiée de vieille ville car une bastide sélève. Celle ci, fondée aux alentours de 1335 occupe la partie nord dans le prolongement du port. Mais il faudra attendre le XVe et le XVIe siècle pour que la bastide soit englobée dans lenceinte. Pendant prés dun millénaire, les hameaux sont restés les témoins du peuplement initial, des modes de colonisations, de partages et dexploitations du sol. Ce type dhabitat appartient au passé ; déjà en 1925 on nen dénombrait guère plus dune vingtaine. A lemplacement de certains, il subsiste parfois une ferme.
LES DIVERS TYPES DEXPLOITATION AGRICOLES NEES DE LA COLONISATION AGRAIRE En Lomagne, cinq termes ont servi à designer les exploitations agricoles depuis le Haut-Moyen-Age : " mas ", " place ", " casau ", " maine " et " borde ". Le "mas" dont le nom vient de "manse", tenure dissociée de l'exploitation domaniale dès le XIe siècle semble avoir fait une légère poussée sur la rive gauche de la Garonne, dans la région de la Lomagne. Il n'est pas rare de rencontrer au XIIe siècle des demi-manse, des quarts de manse et même des fractions plus petites. Il y avait aussi le "capmas" qui semble avaoir été plus grand que le mas. La "place", elle fut d'abord de très petite étendue, les terres défrichées étant encore assez réduites. Les "places" étaient d'égales importances mais la surface pouvait varier d'un fief à l'autre selon la fertilité du sol et la densité de population. La maison n'occupait q'une faible partie de la parcelle, la "place" (entendez emplacement), le reste étant réservée principalement à la culture. Le "casau" est un enclos entourant la maison auquel s'est ajouté denouvelles parcelles acquises par le défrichages ou les transactions. Quant au "maine", il est un peu l'équivalent du mas quant à sa structure d'un seul tenant et à son étendue. La "borde" est la ferme dont le métayer assure l'exploitation suivant la pratique du colonat partiaire. LARCHITECTURE URBAINE ET RURALE En Lomagne, aucune
des constructions témoins de la création des bourgs et des villages ne subsistent car
les plus anciennes remontent seulement au XVIe siècle. Les maisons donnaient
sur une cour, un " patus ", ou un jardin mais souvent elles
sadossaient les unes aux autres à moins que ce ne fut à la muraille. Pendant tout
le Moyen-Age, larchitecture urbaine sest articulée autour du colombage. Elle
se caractérisait par une avancée des étages sur la rue.
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Le cadre naturel |